Parmi la multitude de disciplines photographiques existantes, il y en a une qui m’impressionne plus particulièrement. Il s’agit de la photographie dite High Speed Photography, et d’une de ses mises en application, la collision de gouttes ou Waterdrop ou encore LiquidArt.
Selon Wikipedia, la photographie rapide (également connue sous l’appellation anglaise high speed photography et son équivalent francisé « photographie haute vitesse ») est une approche technique répondant à deux enjeux : une durée d’exposition aussi courte que possible et un déclenchement précis dans le temps pour le synchroniser avec le phénomène à saisir. Le but est de capter des phénomènes trop rapides pour être perçus à l’œil nu.
La collision de goutte quand à elle, nécessite que l’appareil photo se déclenche au moment précis ou 2 gouttes de liquide se percutent ce qui, comme vous vous en doutez, est quasiment irréalisable sans un matériel adéquat, capable de piloter le boitier avec une précision de l’ordre d’une milliseconde.
DIY ou pas DIY?
il est possible de trouver sur internet des solutions complètes pour pratiquer le waterdrop. Il faut compter un peu plus de 100€ pour faire l’acquisition d’une configuration simple avec un réservoir et une vanne permettant un setup de base. A celà il faudra rajouter les flash, les pieds, les déclencheurs si vous n’êtes pas équipés. Si vous ne possédez pas le budget, ou que vous vous sentez l’âme d’un bricoleur, Vous pouvez trouver énormément de ressources sur Internet, permettant de réaliser soi-même sa propre « WaterDrop Machine ». (mais il faudra quand même investir)
Après avoir consulté quelques tutoriels, histoire de m’assurer de la faisabilité de la chose, j’avais décidé de me lancer. Tout d’abord commander le matériel :
- une carte arduino
- des électro-vannes
- une platine de montage rapide
- des câbles pour la platine
- des piles
En attendant que la commande arrive, j’ai fabriqué une bouteille de mariotte, et commencé le squelette de ce qui servira de support à tout ça.
Difficultés
Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas si simple que cela paraît pour un non bricoleur. J’ai beau avoir relu mes cours d’EMT du collège (ce qui vous donne une idée de mon âge), j’ai été confronté à quelques difficultés :
- C’est loin d’être simple pour un profane et un non bricoleur. Les tutos trouvés sur le net donnent beaucoup d’informations et de conseils, mais il manque toujours le petit détail hyper évident, tellement évident qu’il n’est précisé dans aucun tutoriel.
- Il y a plein de câbles partout, on dirait une invention de Gaston Lagaffe (M’enfin!),
- c’est instable, moche, pas pratique du tout, difficile à ranger, long à installer. Bref, si vous n’avez pas une pièce réservé à votre « bordel » photographique, il y a moyen de déclencher un drame conjugal à la maison.
- le logiciel permettant de gérer la taille des gouttes ne fonctionne plus sur mon mac après une mise à jour du système d’exploitation
Choix de raison
Au final j’ai préféré dégainer la CB pour acheter un kit complet pluto trigger (dont je vous parlerai probablement dans un autre article). J’ai donc une carte arduino, 3 électro-vannes, une platine de montage rapide et des câbles pour la platine à revendre. Je garde les piles.
Avantages, ça s’installe en 10/15mn, pareil pour le rangement. Tout tient dans un sac et ça fonctionne sans prise de tête à l’aide d’une application sur votre smartphone ou tablette. Il faut tâtonner un peu au début, mais on obtient assez rapidement des résultats satisfaisants.



Bien entendu, ces quelques exemples sont perfectibles et j’espère vous présenter de meilleurs résultats dans les prochaines semaines. J’intégrerai d’ailleurs une section LiquidArt à mon site très prochainement.
Un peu de lecture
Je ne peux que vous conseiller également l’achat de l’excellent ebook The Ultimate Guide to Waterdrop Photography de Corrie White. (Au passage allez voir son site, c’est juste bluffant). Pour la modique somme de 20$, ce livre, traduit en français, explique toutes les techniques qu’elle utilise pour réaliser ses collisions de gouttes. Cela évite de perdre du temps sur le net pour rechercher différentes astuces plus ou moins efficaces.
Quelques sites de personnes inspirantes. Il y en a d’autres, j’ai mis ceux que je suis plus particulièrement :

Reims – Adepte de la photo floue et du doigt devant l’objectif. Je fais parfois des photos potables, en fonction de la météo et du sens du vent.